Les choses simples

29.2.08

Décès de Boris Schreiber (29 mai 1923 – 11 février 2008)

Cet auteur ne dira presque rien à beaucoup d’entre vous mais certains se souviendront de ce nom, surtout ceux qui étaient avec moi à la fac.

Pendant un cours sur l’autobiographie et les différentes manières de se raconter, une prof un peu déjantée nous avait demandés d’écrire quelque chose sur le tournant de notre vie. Quelques jours plus tard, elle nous avait parlé de Boris Schreiber, nous citant deux ou trois ouvrages, dont Un silence d’environ une demi-heure, Prix Renaudot 1996. En petits élèves modèles, plusieurs d’entre nous avaient décidé d’acheter au moins un livre en poche, surtout que l’auteur devait nous rendre visite. Il y a eu un certain engouement pour lui pendant plusieurs semaines puis c'est retombé, à part pour Christelle qui a fait son mémoire de maîtrise sur lui et avec qui elle a correspondu. Elle m'a avait prêté l'enregistrement d'une émission de radio, déjà prêté par la prof, dans laquelle Boris Schreiber se racontait et confiait ses souvenirs, sa passion, son amour de l'écriture.

Je ne sais plus pour quelle raison mais je n’ai pas pu assister à cette rencontre à la fac. J’étais déçu, surtout après les réactions enthousiastes de mes camardes suite à sa venue. La prof m’a donné son adresse et je me suis empressé de lui envoyer un courrier. Il m’a répondu peu de temps après de son écriture tremblante. Quelques phrases espacées sur une feuille blanche.
Très vite, il m’a proposé un rendez-vous. Nous nous sommes retrouvés dans le jardin du Luxembourg. J’avais apporté mon appareil photo. Il m’a guidé dans des rues de Paris que je ne connaissais pas à l’époque et qui font aujourd’hui partie de mon quotidien. Nous nous étions arrêtés au bar de l’hôtel Lutétia pour prendre un verre. Je l’avais pris en photo sur le trottoir, deux rues plus loin. Nous nous sommes quittés en bas de chez lui, boulevard Raspail, nous promettant de nous revoir.
J’ai lu ses livres, les récents comme les plus anciens, cherchant les introuvables sur Internet ou chez les bouquinistes. J’ai dévoré les deux volumes en poche d’Un silence d’environ une demi-heure, criant ensuite à droite à gauche que c’était un chef d’œuvre, qu’il fallait le lire absolument, le conseillant à tout le monde. Je me souviens que j’avais même crée une étiquette coup de cœur à la FNAC avant Noël pour vendre le coffret et que ça avait plutôt bien fonctionné.

Nous avons continué à nous écrire. Je recevais des lettres des Etats-Unis, de la campagne, de Paris. Notre correspondance n’était pas régulière mais elle était suivie, rythmée par mes lectures. J’ai même eu le courage de lui envoyer une nouvelle que j’avais écrite et dont j’étais assez fière, à l’époque. Nous en avons parlé à la terrasse d’un café, à cinquante mètres de chez lui, tout près de chez Albin. Il m’avait rendu mes feuilles, me disant que c’était moyen, qu’on n’y croyait pas, que c’était bavard.
Je crois que la dernière fois que nous nous sommes vus, à l’intérieur de ce même café, il m’avait apporté un exemplaire de deux livres quasiment introuvables, pour me les dédicacer et me les donner. Il m’avait expliqué que les ventes de ces deux livres avaient été si mauvaises qu’il avait racheté la totalité du stock, endormi désormais dans sa cave, plutôt que d’accepter la mise au pilon.

J’ai beaucoup moins apprécié ces derniers romans, moins clairement autobiographique que Le lait de la nuit, Le Tournesol déchiré, Un silence… ou Hors les murs. Il avait tendance à se croire supérieur aux autres, à la fois les écrivains et les humains, pensant être un « génie » et ne comprenait pas son manque de succès, malgré son Prix en 1996 et un semblant de reconnaissance.
Il m'avait dit qu'il écrivait son journal d'une manière un peu particulière. Il se mettait chaque jour à sa table mais pour différencier cette écriture de celle consacrée aux romans ou à la poésie, il s'était forcé à écrire de la main gauche.

Hier, en cherchant un bouquin de lui sur Chapitre.com, je tombe sur son dernier roman, paru en janvier, Faux-Titre.
Et je me suis dit que je pourrais peut-être lui envoyer une petite lettre.

Mais il n'arrête pas de dormir cet enfant !

Jeudi

Je suis parti de bonne heure du travail, un peu après 16h30.
J’ai retrouvé Sandrine et Vincent à la maison. J’ai rangé mes affaires et nous nous sommes préparés. Petite promenade en poussette le temps d’atteindre la maison de la nourrice. Elle était avec son fils et un autre petit garçon qu’elle garde depuis qu’il a 3 mois. Il n’arrêtait pas de me pointer du doigt en disant « papa ». Je suis resté avec Vincent dans mes bras le temps que Sandrine et la nourrice règlent les papiers, signent le contrat, etc. Cette troisième visite nous a confirmé dans notre choix. Ca ne va pas être facile de le laisser dans un mois mais l’adaptation qui début le 31 mars prochain va nous aider.

Nous sommes repassés à la maison le temps de donner le bain à notre fils, de lui enfiler son pyjama et de repartir direction chez ma cousine.
Nous sommes arrivés pile à l’heure ce qui avec un bébé de 2 mois est quand même exceptionnel.
J’ai de nouveau fait quelques écarts (il y a plus d’écart que de sérieux en ce moment… attention !) mais j’assume, je voulais profiter de la soirée, de l’invitation et des pizzas faites maisons. Après avoir mangé la pizza aux fromages, Julie s’est soudain aperçue qu’elle avait oublié de mettre du bleu, elle a dit : « je me disais aussi que ça manquait un peu… d’adrénaline » Ca nous a fait beaucoup rire !!!
Ils nous ont montré leur projet de travaux dans l’appartement, pour transformer leur F2 en F3. Nous avons essayé d’apporter nos idées, nos remarques et suggestions. Il y a du boulot.

Vincent a dormi toute la soirée. Julie a pu le prendre rapidement dans ses bras juste avant de partir. Julie m’a dit que je racontais n’importe quoi dans mon blog à son sujet, il ne pleure pas du tout et il ne se tortille pas de douleurs.
C’est vrai que pour ça, on a de la chance, il est plutôt cool quand nous sortons. La solution c’est la voiture ou la poussette. Prochaine colique, je l’habille et on sort.

Nous sommes partis après minuit. J’étais épuisé, à deux doigts de m’écrouler sur le canapé.
A la maison, le temps de nous préparer, de coucher notre fils après le trajet en voiture et d’attendre fébrilement qu’il finisse quand même par se réveiller, et il était 1h30 quand nous nous sommes couchés. Vincent a ouvert les yeux vers 5h30. Sandrine a préparé le biberon et je lui ai donné, assis sur la chaise dans sa chambre, à moitié endormi. Après avoir changé sa couche, utilisé mes techniques ancestrales d’endormissement, je me suis dirigé dans ma chambre, comme un zombie. J’ai jeté un coup d’œil sur le réveil, il était 6h15, un petit quart d’heure avant l’heure de la sonnerie. J’ai hésité une microseconde puis j’ai soupiré et je suis allé prendre ma douche.

Bien sûr, nous sommes fatigués mais c’est normal, c’est le début.

28.2.08

Les hommes et les femmes

Mardi

Soirée glandouille à la maison. Je me suis couché un peu tard parce que j’ai discuté sur MSN avec mon frère. Nous avons parlé de lui, de ses problèmes mais aussi et surtout d’écriture, lui pour le rap, moi dans la littérature. C’était intéressant de voir que nous avions les mêmes soucis, que nous rencontrions les mêmes difficultés devant la page blanche et devant notre médiocrité.

Mercredi

Laetitia, Alexia, Sandrine et Vincent m’attendaient de pied ferme à la maison. Vincent mangeait. Après, les filles m’ont laissé. Vincent et moi nous sommes restés ensemble, entre hommes. Je lui ai donné son bain. C’est beaucoup moins simple quand Sandrine n’est pas là pour m’assister mais je me suis pas trop mal débrouillé. A la fin, il a commencé à pleurer et à gesticuler dans tous les sens, sûrement à cause de ses coliques. Il est resté dans mes bras toute la soirée. Il s’est endormi une ou deux fois dans mes bras. Je l’ai posé à chaque fois dans son lit et il s’est remis à pleurer quelques minutes plus tard.
Il s’est finalement endormi pour de bon, quand Micaël est arrivé avec sa fille, c’est-à-dire un peu après 21h. Les filles n’étaient toujours pas là.
J’ai préparé à manger, des spaghettis bolognaise (encore un écart, ça comment à faire beaucoup !) Micaël s’est aperçu que sa fille ne sentait pas très bon des fesses et qu’il avait oublié d’emporter une couche. Stéphane et Elodie sont arrivés. Puis Laetitia et Sandrine quelques minutes plus tard. Nous avons rangé les courses et nous avons essayé de nous installer tant bien que mal pour manger, pendant que Fanny et Seb sonnaient à la porte. Nous avons mangé assez rapidement.

Soirée sympa et bruyante. Vincent a dormi. Les gens qui viennent le soir vont commencer à croire que notre fils ne pleure jamais et dort tout le temps…

Mysterious Skin bande annonce

Mysterious Skin - Le livre et la Bande annonce du film


J'ai vu le film il y a déjà plusieurs mois.
J'avais entendu l'auteur, Scott Heim, invité à l'époque dans l'émission de Thierry Ardisson, Tout le monde en parle.
J'avais trouvé le film génial.
J'ai attendu un peu, espérant que le livre serait un jour à la bibliothèque mais j'ai finalement décidé de me l'acheter sur Price Minister.

Je viens de le finir et je suis encore sous le choc.
Très beau livre, profond, sincère, à la fois cru et poétique, sur l'enfance, la pédophilie, la mémoire, l'homosexualité...
Sur certains détails, j'avais l'impression de lire des mots que j'aurais pu dire, que ce roman avait été écrit pour moi.
Un roman qui m'a touché à plus d'un titre.




26.2.08

Paris





Très bon film avec des dialogues fins, bien écrits. Certains pourraient devenir cultes.Des acteurs incroyables. Une histoire autour de Paris, qui part, qui revient, qui reste, qui s’enfuit de Paris. Des personnages sensibles et attachants. De l’humour et du tragique.

Un bon Klapisch, avec un Romain Duris un peu à contre emploi et une Juliette Binoche naturelle et belle.

Cinéma, vaccins et écarts...

Vendredi soir

J’ai retrouvé Sandrine vers 18h30 aux Arcades. Elle venait de déposer Vincent chez ses parents pour la soirée.
Etrange de se promener seulement tous les deux. Etrange et agréable aussi. Même si nous sentions bien qu’il nous manquait. En à peine deux mois, c’est fou la place qu’il a déjà pris dans notre vie, notre petit chouchou.
Nous avons fait les magasins, plus pour patienter avant la séance que pour vraiment acheter quelque chose.
Il y avait du monde dans la salle, du coup nous avons dû nous installer un peu trop devant. Nous avons vérifié que nos portables passaient, au cas où.
Après la séance, nous n’avons pas trop traîné et nous sommes rentrés récupérer notre fils, qui dormait. Ana nous a raconté un peu sa soirée : Vincent avait pleuré une bonne partie de la soirée, ne se calmant que dans les bras de sa grand-mère, s’endormant quelques minutes pour se réveiller encore plus en forme. Elle avait l’air fatigué et a surtout commencé à nous donner son avis sur le fait que notre fils ne mangeait pas suffisamment, qu’il fallait le réveiller pour le nourrir, que ce n’était pas normal qu’il dorme plus de 6 heures d’affilée, etc.
Nous sommes rentrés et nous l’avons couché dans son lit. Il était bien endormi.

Samedi

Visite chez le pédiatre. Nous avons attendu une demi-heure. Vincent n’a pris que 300 g en un mois mais le pédiatre est content. 4.690 kg et 57 cm. Nous avions préparé une liste de questions auxquelles il a répondu assez rapidement. Vincent a eu droit à ses trois vaccins, un par voie orale et deux piqures. Il a un peu crié pour les piqures mais après l’avoir habillé, posé dans son cosy et dans la voiture, il s’est endormi. Après, nous sommes passés à la pharmacie puis à Ed. A chaque fois, je suis resté dans la voiture pendant que Sandrine faisait le nécessaire. J’en ai profité pour téléphoner à mon frère, Michaël pour vérifier que tout allait bien et lui rappeler que nous pensions à lui.
De retour à la maison, nous avons attendu ma mère qui est arrivée en retard. Nous avons mangé des lasagnes et hop, encore un écart dans mon super régime. Mais qu’est-ce que ça faisait du bien !!!
Dans l’après-midi, nous avons fait une courte promenade dans le quartier. J’ai pu passer à la bibliothèque et ma mère a pu profiter de la poussette et du petit.

Après le départ de ma mère, nous avons pu rester quelques instants seuls.
Avant de repartir chez Marion et Sylvain pour donner un cadeau à Maxime et discuter avec eux. Vincent a bien dormi chez eux ; Sylvain ne s’est pas fait prier pour le faire remarquer…
Soirée chez Nico et Stéphanie. Nous avons mis un temps fou à trouver une place pour finalement se garer à l’arrache dans un endroit qui ne ressemblait pas du tout à une place… Porter la nacelle sur le chemin et pendant les quatre étages ne fut pas si simple.
Nous avons posé Vincent dans le salon avec nous. Il était calme. Un peu plus tard, voyant que la chatte se rapprochait trop de lui, je l’ai posé près de moi. Nous avons discuté de tout et de rien, fait connaissance avec une copine de Stéphanie. Pendant toute la soirée, personne n’a entendu notre fils alors que nous parlions fort. J’étais content de le voir si apaisé mais je me disais que les gens chez qui nous étions aurait bien voulu le voir…
Heureusement, nous avons pu nous réveiller en jouant à Buzz, spécial Hollywood. Je savais que contre Nico, je n’avais pas beaucoup de chance mais je suis plutôt pas mal défendu en tout cas, jusqu’à la fin mais il nous a quand même écrasé.
De retour à la maison, Vincent a encore un peu dormi.

Dimanche

Matinée cool. Vincent était éveillé, dans son doomoo.
Après le repas, nous avons pris la voiture pour aller chez ma tante. Il faisait chaud et le soleil piquait les yeux. J’étais fatigué alors j’ai trouvé le trajet assez long. Tout le monde était content de nous voir, et nous étions contents d’être là. Ma mère a pu profiter du petit, lui faire des câlins, lui donner le biberon.
Nous avons essayé de rentrer avant la nuit.

Court repos à la maison. Bain pour Vincent et nouveau départ, cette fois pour le traiteur chinois de Gagny. Nouvel écart. Nous avons mangé chez les Pinto. Micaël, que le chinois ne tentait pas, s’est fait son petit plat tout seul. Vincent est resté calme toute la soirée.
Dans la nuit, je n’ai pas arrêté de tousser. Sandrine s’est occupée de moi comme une mère. Quand Vincent s’est réveillé, elle n’a pas pu s’empêcher de penser que deux bébés, ça faisait peut-être trop.

Lundi

Soirée cool à la maison. Sandrine était fatiguée. J’ai préparé le repas et fait du repassage puis nous nous sommes couchés vers minuit.

22.2.08

Une semaine, ça passe vite !

Vendredi.
Déjà vendredi.
Enfin vendredi plutôt…

Dimanche dernier, nous avons passé la journée avec les Hédin et les Pinto, accompagnés de leurs enfants. Stéphane et Elodie nous ont rejoints dans l’après-midi pour une promenade sur les Bords de Marne. Ils ouvraient la marche, insouciants, pendant que nous poussions nos poussettes respectives dans des couloirs à peine assez grands pour nous. Il faisait beau. Ce n’était pas très original : la promenade sur les Bords de Marne, des centaines de personnes avec bébé ou non, avaient décidé de faire la même chose que nous.
J’ai fait quelques écarts sur mon régime pendant la journée, mais c’était infime. Sandrine et Virginie me surveillaient. J’ai même refusé la pizza aux 4 fromages le soir.
J’ai trouvé la journée intéressante parce que nous avons pu nous occuper de nos enfants dans la journée, et s’occuper de nous dans la soirée, après les avoir couchés. Une journée enfants, une soirée adultes.

Mardi soir, je suis allé à l’entraînement. Le dernier avant une longue trêve.

Mercredi soir, Sandrine m’a retrouvé devant l’hôpital Armand Brillard de Nogent. Sans Vincent. Elle venait de le laisser à sa mère avec les instructions et un biberon au cas où… Nous avons pu rendre visite à Christelle et Romain, heureux parents d’un petit Raphael né lundi matin. Etrange de revenir dans cette maternité, à peine deux mois après l’avoir quittée. Raphael est plus petit que Vincent mais nous avons même eu du mal à nous souvenir que notre fils ait pu être petit. Je crois que cela doit être lié aux cheveux. Raphael a seulement un duvet sur le crâne alors que Vincent avait déjà sa coupe Tektonik dès le premier jour. Du coup, je crois que nous ne l’avons jamais perçu comme un nourrisson. Pour preuve, je n’étais pas à l’aise à l’idée de prendre Raphael dans mes bras, trop petit, trop fragile alors que pour Vincent, je n’ai pas hésité une seule seconde, enfin c’est mon fils aussi alors…

Nous avons retrouvé notre bébé dans les bras de sa grand-mère, endormi. Il avait été plutôt sage. Soirée cool à la maison. Nous avons profité d’un réveil éclair pour lui donner son bain même s’il était déjà 23 heures, comme si c’était vraiment si grave de ne pas le laver un jour mais bon…

Jeudi

J’avais un déplacement professionnel à Roubaix, avec mon patron.
Je devais le rejoindre dans le TGV pour un départ à 7h58. Je suis parti assez en avance pour arriver sur place, Gare du Nord, au moins 20 minutes avant le départ. Le RER a pris un temps fou à atteindre les Halles. Je sortais de la rame à 7h47 pour courir à toute vitesse vers le métro et prier pour qu’il se décide à rouler à la vitesse de la lumière. Je regardais ma montrer toutes les deux secondes, je sentais que j’étais tout prêt de me remettre à me ronger les ongles. A la Gare du Nord, j’ai pris mes jambes à mon cou et en costard cravate, chaussures de mariage, j’ai pratiqué le 100 mètres pour atterrir contre les agents de la SNCF dans leurs habits bleus et le TGV de 7h58 qui vient à peine de partir, tellement à peine que la queue du train est à 5 mètres de moi. Je demande la voix tremblante : « c’est bien le TGV pour Roubaix (sous entendu, c’est bien le TGV dans lequel il y a mon patron qui m’attend et je viens de le rater et je suis trop naze et mon avenir est foutu, et les trucs du genre, typiques de la famille Marchais) ? ». Le monsieur me répond avec un sourire entendu, presque sadique, que c’est bien celui-là mais qu’il y en a un autre dans une demi-heure. Comble du comble, je n’avais pas le numéro de mon patron sur moi. Je l’avais noté sur un bout de papier qui se trouvait dans mon autre sac… J’ai tout de même réussi à lui laisser deux messages, en appelant au bureau pour avoir son numéro, j’ai échangé mon billet et j’ai pris le suivant.
J’ai attendu 40 minutes à Lille pour avoir ma correspondance pour Roubaix. Je me disais que j’aurais pu y aller en taxi pour aller plus vite mais mon patron que j’avais finalement eu au téléphone, pas du tout énervé contre mon retard, m’avait conseillé de prendre mon temps. Je l’ai retrouvé à Roubaix, sous un ciel gris, et nous avons pris un taxi pour rejoindre notre lieu de rendez-vous. La ville n’est pas très belle. Je connaissais déjà pour y avoir fait un passage lors de ma tournée dans le Nord quand je travaillais aux Editions « de je ne donne pas de salaires à mes employés ».
Rendez-vous intéressant avec le gérant, un belge, qui parle plus le néerlandais que le français mais nous avons réussi à nous comprendre.
Deux heures plus tard, nous avons repris un taxi pour rejoindre la gare. Là, nous avons déjeuné dans un restaurant sympathique. J’ai encore fait un écart dans mon régime puisque j’ai mangé des pâtes.

Mon patron m’a parlé sérieusement de mon avenir au sein de la boîte. Il souhaite me garder, la direction également. Il va faire son possible pour ça, mais il doit trouver une combine pour contenter tout le monde et j’ai bien peur qu’il n’y parvienne pas et que cela me retombe dessus, par éclaboussures. On en reparlera…

Nous avons échangé nos billets pour rentrer une heure plus tôt. Résultat, j’étais à 17h à la maison.
Sandrine est allée chez le médecin vers 19h et je suis resté avec Vincent pour le bain, les soins et les câlins. Au retour de Sandrine, nous l’avons couché dans son lit et nous avons mangé puis regardé la Nouvelle Star, seuls, les Pinto nous ayant lâchement abandonnés… C’était bien drôle et ce nouveau jury me plaît bien.

Sophia Petrovna



Roman réedité par les éditions Interférences, petite maison d'édition que nous diffusons aux Editions des gâteaux apéritifs.
Je l'ai pris par hasard et je ne suis pas déçu.
Roman sur la Russie des années 30, les purges staliniennes, la terreur et les arrestations massives.
Sophia Petrovna est dactylo et sa vie bascule quand son fils est arrêté sans raison. Elle n'a aucune information et débute son long chemin pour avoir de ses nouvelles : les files d'attente interminables, l'administration communiste hyper fermée... Elle en arrive à perdre son travail tout comme sa collègue qui se fait virer à cause d'une faute de frappe, elle a écrit Armée Ronge au lieu d'Armée Rouge, et est immédiatement accusée de complicité de terrorisme...
Un monde incroyable, invraisemblable, et qui a existait pourtant il n'y a encore pas si longtemps.

20.2.08

Vincent se marre bien




















Je suis une légende (le film)



Evidemment, je suis déçu. Il s’agit vraiment d’une adaptation du livre et non pas d’une fidèle réalisation. Je trouve que le livre est meilleur, plus profond, plus passionnant. Et puis Will Smith n’est pas le Robert Neville que je m’étais imaginé.
C’est pas trop mal malgré tout mais sans plus. Et puis la fin est très moyenne.

L'annulaire ; La grosse ; Premier amour

Petit texte écrit par Yoko Ogawa. Une jeune femme perd un morceau de son annulaire dans un accident de travail. Elle cherche alors un autre emploi et trouve un poste de secrétaire dans un laboratoire. Son patron fait des spécimens d’objets, d’émotions, de musique, des blessures. Il les enferme et les range dans des pièces prévues pour cela.
L’ambiance entre la jeune femme et son chef est à la fois très érotique et un peu malsaine. La jeune femme semble se perdre dans ses bras.

Un récit étrange.

Une jeune femme que les gens appellent « la grosse » est garde-barrière dans un petit village. Elle vit sa vie sans gêner personne et pourtant tout le monde la dérange. Elle cache sous cet embonpoint une blessure horrible, la mort de son petit garçon. Elle passe ses journées entre les oiseaux, son ami, le vieil Anatolis, et les deux enfants qu’elle garde de temps en temps… Elle ne demande rien à personne et essaye de reprendre goût à la vie en oubliant l’accident…


Josie habite désormais chez sa tante. Elle a suivi sa mère, qui vient juste de quitter son mari. Josie a 11 ans. Son cousin, Jared Jr, 25 ans, un personnage sombre, prépare son entrée en école de théologie. Il se rapproche de Josie et leurs rapports deviennent érotiques et sado-masochistes. Jared profite de son âge et de sa position, pour abuser d’elle. Josie, de son côté, est subjuguée par ce jeune homme, qu’elle pense aimer.
Un court récit qui rend mal à l’aise.



14.2.08

La petite pièce héxagonale




Petit texte écrit par une japonaise. J'ai pris ce livre un peu au hasard à la bibliothèque parce qu'il était court, une centaine de pages, et que je pouvais faire confiance à Actes Sud pour la qualité.

Je n'ai pas été déçu. Il s'agit d'une histoire un peu troublante, faite de peu de choses. Une jeune femme est fascinée par une autre femme à la piscine et décide de la suivre. Elle la retrouve dans une loge de gardien, attendant son tour pour entrer dans une petite pièce hexagonale.

On entre dans cette pièce pour parler, seul, se raconter. La jeune femme, qui vient de rompre et qui a d'actroces douleurs dans le dos, découvre dans cette pièce ce qu'elle se cachait.

Un petit roman prenant.

Kingdom of heaven



Grand film spéctaculaire. Des combats, des chevaux et du sang un peu partout, pour défendre une ville, Jérusalem, convoîtée par tous, pour des raisons religieuses, commerciales et pour la soif du pouvoir...

Je suis un peu déçu de l'avoir vu sur mon Archos car ce film méritait au moins une télé voire un grand écran... Mais bon...

13.2.08

Epuisés, on était tous les deux épuisés...

Dimanche

Nous avons profité du beau temps pour nous promener à nouveau sur les Bords de Marne, mais cette fois, rien que nous trois. D’autres personnes avaient eu la même idée que nous mais c’était vraiment bien de se retrouver en famille. Le petit, qui dort presque toujours en poussette, était donc très calme. Nous avons pu en profiter pour parler et partager nos émotions. J’ai avoué à Sandrine que notre vie à deux, notre vie d’avant, me manquait un peu. Elle m’a prouvé par a+b que nous n’avions pas tant changé que ça pour le moment et que Vincent n’avait jamais qu’un mois et demi, ce qui est jeune, et que le temps d’adaptation pour lui comme pour nous pouvait bien durer quelques mois.

Nous sommes rentrés à la maison vers 16h car mon père et mes frères devaient venir. Ils sont arrivés un peu plus tard mais Michaël n’était pas là, trop mal pour venir jusqu’à nous. Nous avons parlé de lui, essayé de trouver une solution, puis de mon père… Une fin d’après-midi pour les Marchais…

Dans la soirée, nous avons regardé Saw IV. Vincent a été plutôt cool et s’est endormi vite.

Lundi

Journée difficile pour Sandrine car Vincent était ronchon. A mon retour du boulot, la soirée a été aussi difficile car il avait mal au ventre. Quand il s’est finalement endormi, Sandrine s’est couchée et j’ai traîné devant la télé, incapable d’aller me coucher si tôt et en même temps incapable de bouger de mon canapé. Les cris de mon fils me pompent toute mon énergie.

Mardi

Sandrine a vu du monde, est sortie dans l’après-midi, du coup, Vincent, le soir, était plus calme.
Quand je suis allé au hand, vers 19h45, il mangeait. Il s’est endormi juste après et dormait encore à mon retour. Audrey était à la maison. Nous avons pu partager nos expériences, parlant désormais avec nos un mois et demi d’expérience derrière nous.
De fil en aiguille, quand je l’ai ramenée, il était déjà bien tard. Sandrine m’a attendu et nous nous sommes couchés vers 2h. Vincent dormait toujours.
Sandrine m’a finalement réveillé vers 4h40. Je n’étais pas très frais, Sandrine non plus, qui n’avait dormi que d’un œil inquiète devant tant d’heures de sommeil… Pendant qu’il mangeait, je me suis allongé par terre sur les tapis. Je répondais à peine à Sandrine, me disant que mon réveil sonnerait à 6h30 et que, oh mon Dieu !, c’était bientôt.
Après Sandrine m’a laissé Vincent pour que je lui change sa couche et là, j’ai eu le droit au Scato-show. Il faisait ses besoins pendant que je le changeais et bougeait dans tous les sens. Du coup, il a eu le talon du pied dedans et moi, une moitié de main, que du bonheur, à 5h30, la tête dans le seau…
Il s’est endormi rapidement. Moi aussi mais seulement pour une heure.

Mercredi

Aujourd’hui, je suis dans un état déplorable, les yeux rouges, qui se ferment tout seul, au ralenti… Comme dit le poète P. Obispo, « c’est ça, être père »

12.2.08

Deux liens : Maxime et Rémi

Les photos de Maxime, de samedi.

http://picasaweb.google.fr/leschosessimplesenphotos/MaximeVincentEtBordsDeMarne


L'annonce de la prochaine BD, suite du Tome 1, avec Rémi toujours en scénariste.

http://www.dargaud.com/front/albums/album.aspx?id=3648

Saw IV






J'avais trouvé que le filon s'essouflait un peu dans le III et j'étais donc assez sceptique pour celui-ci et puis finalement, le scénario a réussi à me surprendre.

C'est gore, alambiqué (il faut revoir le 2 et le 3 avant pour bien comprendre) mais ça répond aussi à certaines questions posées dans les précédents.

L'ambiance est prenante. Peut-être le meilleur après le premier.

10.2.08

Ces derniers jours

Mercredi soir
Vers 20h, Sandrine a reçu un coup de téléphone de Fanny pour lui annoncer qu'ils ne pourraient pas venir, qu'ils étaient trop fatigués, enfin surtout elle, blablabla...
Donc, quand vers 21h10, notre interphone sonnne, je m'attends à entendre la voix de Micaël et non, je tombe sur celle de Fanny qui me lance un gentil "c'est nous". Je plisses les yeux, surpris. Elle ajoute "on a changé d'avis". Elle nous explique après qu'en réalité c'est Seb qui tenait vraiment à venir et qui l'a poussé à sortir.
Les Pinto sont arrivés quelques minutes plus tard.
A la fin de la soirée, le sujet du régime est arrivé et soudain, tout le monde a eu envie (ou à retrouver l'envie) d'en faire un.
Nous avons tous pris du poids, pourquoi ?
La vie en couple
Les bons petits plats
Les soirées entre amis avec pizza, Quick et compagnie...
Moins de sport à cause de la voiture.
Et sûrement d'autres raisons...
Ce soir, Vincent a été un petit ange. Il s'est endormi tôt et s'est juste réveillé vers la fin.
Jeudi
Je suis allé à l'entraînement malgré les pleurs de Vincent et la fatigue de Sandrine. Elle m'a dit que je pouvais y aller mais je sentais qu'au fond d'elle, elle aurait préféré que je n'y aille pas. J'ai essayé d'attendre que le petit se calme un peu, que Sandrine se sente un peu mieux mais c'était peine perdue. Du coup, j'ai fait mon sac et je suis parti quand même. J'en avais besoin, je voulais m'extérioriser mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que Sandrine avait sûrement encore plus de raisons de vouloir sortir et se vider la tête.
Malgré tout, je me suis senti bien au hand. J'étais en forme. En rentrant, j'étais déjà bien plus détendu que tout de suite après le travail et mon heure de transports.
Vendredi
Dans le bus, le soir, deux femmes, une jeune et une moins jeune, se sont un peu embrouillées pour une histoire de Tchip (ou pschit), enfin le bruit qu'on fait avec la bouche pour signifier notre mécontentement. Au même arrêt que le mien, elles étaient toutes les deux dehors prêtes à se taper l'une sur l'autre, notamment la jeune qui menaçait la dame (petite brune, enveloppée, aigrie, moche, au départ de la dispute) de "la défoncer". Elle n'arrêtait pas de répêter : "d'où tu me pschit comme ça ; t'es folle ou quoi de me pschiter". Deux autres femmes essayaient de les séparer. Moi, j'observais d'un oeil, ne souhaitant pas m'interposer ni participer à quoi que ce soit.
Après le biberon, nous avons donné le bain à notre fils, nous l'avons habillé et nous sommes allés aux Arcades. Je suis passé en vitesse à la vacances puis nous avons fait les courses. Nous en avons profité pour acheter une nouvelle balance, pour remplacer la notre qui indiquait dans la même minute, trois poids différents, à 2 kg près.
Nous avons passé la soirée chez ma mère. Elle avait préparé des crêpes. Je suis au régime depuis lundi dernier, et ce dernier ne me permet pas de manger comme je veux, j'ai donc préféré suivre un régime strict mais qui a déjà fait ses preuves autour de moi. Ce n'est pas simple mais je suis motivé.
Je n'ai pas été tenté par les crêpes. J'ai mangé des yahourts 0%.
Vincent a dormi presque toute la soirée. Après la têtée, nous sommes rentrés.
A la maison, nous n'avons pas resisté à notre nouvelle balance qui nous a indiqué environ 2 ou 3 kg en plus de ceux trouvés ave l'autre. Je me retrouvais avec plus de kilos que le premier jour du régime ce qui était totalement impossible. J'ai pris une nouvelle base de départ pour connaître mon véritable budget et mes espoirs.
Samedi
Nous avons fait une petite promenade dans le marché. Je n'étais encore une fois pas très à l'aise : trop de monde, trop de bruit, pas de place pour la poussette, etc.
Nous avons rencontré Séverine et ces deux enfants. Le petit Anissio apprend l'Allemand à l'école primaire plutôt que l'anglais. J'espère que cela n'a aucun rapport avec Tokyo Hôtel sinon, j'ai envie de dire de manière ironique, "vive l'éducation nationale et vive la France".
J'ai laissé Sandrine poursuivre son chemin à pied jusqu'à chez ses parents. Pendant ce temps-là, après avoir récupéré des livres à la bibliothèque, je suis rentré pour prendre quelques affaires et apporter la voiture.
Nous avons mangé chez les parents de Sandrine. Difficile d'imposer notre vision de parents avec Ana qui a son mot à dire sur tous les sujets. Ce n'est jamais pour une mauvaise raison, elle tient juste à rendre service, partager son expérience mais parfois, c'est un peu pesant. Cependant, j'ai trouvé une nouvelle méthode pour être zen quand nous sommes là-bas, je passe le relais. Je me détâche de mon fils et je laisse les autres s'en occuper.
Un peu plus tard, nous avons rejoint Marion chez elle. J'ai pu passer un peu de temps avec Maxime. C'est génial les bébés qui ont la tête qui tient toute seule. Maxime est vraiment bien éveillée, souriante, plutôt sage... Je crois qu'elle a marqué des points aujourd'hui. Enfin, Vincent n'a eu aucune réaction.
Au retour de Sylvain, nous avons décidé de faire quand même cette promenade au soleil. Mais quand nous nous sommes confrontés au monde, nous avons pu voir que le temps avait changé. Le soleil était toujours là mais la chaleur avait déjà disparu.
Nous avons poussé la promenade jusqu'à chez les parents de Sandrine. Ana était heureuse de voir Vincent, comme si elle ne l'avait pas vu depuis 3 mois. Elle trouve que nous ne venons pas assez souvent, que quand nous sommes là, nous ne restons pas assez longtemps surtout que la plupart du temps, il dort...
En regardant l'heure, je me suis aperçu qu'il ne me restait plus beaucoup de temps avant le rendez-vous avec Stéphane pour la match de hand. J'ai donc motivé tout le monde et un peu bousculé aussi pour rentrer le plus vite possible. Cette promenade était bien cool à l'aller et hyper rapide au retour.
J'ai récupéré la voiture sur le parking d'Auchan.
De retour à la maison, j'ai préparé mon sac à toute vitesse et je suis parti. J'étais quand même en retard mais d'à peine 10 minutes.
Match contre Serris-Val d'Europe et défaite. Fin du cycle des victoires. Je n'ai pas été très bon.
Stéphane est venu passer quelques instants à la maison en attendant qu'Elodie rentre de chez sa copine. Il était fatigué et nous aussi.
A son départ, Sandrine m'a donné Vincent et s'est couchée. Mais notre fils était si fatigué qu'il n'a pas eu besoin de beaucoup d'attention pour s'endormir tout seul. Il commence à faire des sourires et c'est très agréable.

Le sauveteur


Un ouvrage original de Taniguchi mélangeant à la fois la montagne, l'alpinisme et la modernité froide de Tokyo.

Un montagnard, en charge d'un gîte, part à la recherche de la fille de son meilleur ami décédé 12 ans plus tôt. Ce dernier lui avait demandé de veiller sur sa femme et sa fille.

Il quitte donc son refuge et parcourt les rues branchées de Tokyo à la recherche d'une jeune fille. Il apprend le monde des jeunes lycéennes qui tombent parfois entre les mains d'un souteneur, sorte de proxénète voilà qui leur donne de l'argent facille en échanges de bons moments.

Ce qui est intéressant, c'est que même au milieu de cette capitale, l'homme continue à penser en alpiniste et parvient même à sauver la jeune fille grâce à son expérience de grimpeur.

Un peu moins bon que les autres ouvrages de Taniguchi mais le dessin reste excellent.

8.2.08

Arlington Park






Je suis encore un peu surpris par les commentaires négatifs des internautes de la FNAC au sujet de ce livre alors que moi je suis encore tout retourné.


Je voulais lire Arlington park depuis le mois de septembre, alors qu’il était dans la sélection « rentrée littéraire » des Inrocks, et que j’en avais lu des critiques plutôt bonnes.

Pour résumé en une phrase simple, il s’agit en fait d’un Desperate Housewives dans une triste banlieue anglaise avec plus de grisaille aussi bien dans le climat que dans le cœur des gens. Des femmes mariées avec des enfants sont décrites, vivant leur petite vie moyenne, avec leur mari moyen et leurs enfants épuisants. Elles sont malheureuses, ont toutes plus ou moins l’impression d’avoir raté leur vie, de ne pas être arrivé là où elles l’auraient espéré.
On les suit dans une sorte de journée type entre les enfants, la maison, le centre commercial, les jeux avec les enfants après l’école, les repas entre amis, etc et le récit de leur existence n’est pas très enthousiasmant.

C’est Wisteria Lane mais en en beaucoup moins drôle.

5.2.08

Dernières photos du lapinou




Par surprise.
















En gros plan.














L'air mélancolique.













Hop ! Je tiens mon biberon tout seul...

4.2.08

Week-end

Bilan de la première semaine complète de boulot depuis l’arrivée de Vincent

C’était dur mais j’ai tenu le coup. Je ne me suis pas réveillé toutes les nuits mais certains soirs, en rentrant à peine du travail, des transports, etc, il fallait ensuite débuter son deuxième job, celui du papa : les couches, le bain, les soins, les câlins, l’endormissement, les cris à calmer, les douleurs liées aux coliques, etc. Pour sortir la tête hors de l’eau, parfois vers 22h, retrouvant enfin Sandrine, mais seulement pour s’affaler l’un à côté de l’autre, épuisés.

Nous savons que cela ne durera pas trop longtemps, qu’il s’agit d’une période plus ou moins longue et délicate, et qu’on se retournera plus tard avec le sourire vers ces premiers mois.

Et puis, j’ai découvert que j’avais du retard à rattraper. En effet Sandrine passe plus de temps avec lui et vit des choses que je ne vis pas. Plusieurs soirs de suite, j’ai eu l’impression que mon fils n’était qu’un enfant qui pleurait de douleurs. Cependant, Sandrine m’a précisé qu’il pleurait, c’était vrai, mais que la journée, il avait de nombreux moments paisibles. Nous ne voyons pas le même enfant finalement. Je connais désormais le Vincent de 19h jusqu’à 7h30 du matin, celui de la journée, je ne peux le connaître que grâce à ce que Sandrine me raconte.

A deux reprises, cette semaine, Sandrine s’est connectée sur MSN avec la webcam et j’ai pu la voir, sur le poste de ma collègue, avec Vincent dans ses bras. C’était chouette. J’étais content de le voir.

Vendredi


Dans la soirée, Stéphane et Alex sont venus pour participer à la première soirée Playstation de 2008 (première depuis longtemps…) Vincent ne voulait pas s’endormir. Je suis resté un peu avec lui dans sa chambre pour le détendre. J’y parvenais quelques minutes puis il repartait de plus belle, se tordant dans tous les sens, les jambes, les mains, etc. Sandrine a fini par prendre le relais et il s’est endormi.
Soirée cool.

Samedi

A 10h15, nous étions chez la gynéco. J’ai accompagné Sandrine avec Vincent. Je voulais qu’elle le voie, pour la remercier de s’être si bien occupé de lui quand il était encore dans le ventre sa maman.
Après, nous sommes passés en vitesse à la Halle aux chaussures puis nous avons fait un tour à Chelles 2, le meilleur centre commercial du monde, il n’y a jamais personne. Nous avons acheté des vêtements pour Vincent et nous avons pris du Quick à emporter. Pendant que je faisais la queue avec la poussette, et que Sandrine traînait encore un peu dans un magasin de bébé, les deux jeunes filles qui étaient derrière moi ont dit, en parlant de Vincent : « Il est beau. Qu’est-ce qu’il est mignon ! » Je suis resté impassible mais au fond de moi, j’étais fier et j’avais envie de le sortir de son cosy, de la déshabiller et de le montrer à tout le monde en criant : « c’est mon fils, c’est mon fils ! »
De retour à la maison, nous avons mangé notre bon repas puis j’ai attrapé mon fils et sa poussette et nous sommes allés à la bibliothèque laissant Sandrine respirer quelques minutes sans ses hommes.

Nous avons ensuite passé le reste de l’après-midi chez Christelle et Romain. Christelle doit accoucher à la fin du mois mais vraisemblablement, son bébé devrait arriver plus tôt. Elle accouche à Nogent. Du coup, nous avons pu lui faire part de notre immense expérience d’un mois et demi. C’était drôle d’avoir l’air d’être expérimenté…
Vincent est resté plus ou moins cool. Je lui ai donné son biberon puis nous sommes rentrés.
Soirée détente à la maison, occupés à organiser les faire-part.

Dimanche

Le midi, nous avons mangé chez les parents de Sandrine, ce qui était bien, surtout pour les crêpes et le Nutella.
J’ai retrouvé mon équipe de hand vers 14h30. Nous avons à nouveau gagné (bon, contre le derniers, mais quand même…) J’ai seulement joué en défense en première mi-temps puis à l’aile droite en seconde, poste que j’appréciais beaucoup avant et que j’ai eu plaisir à retrouver. J’ai marqué 6 buts.
J’ai retrouvé Sandrine qui était encore chez ses parents. Je suis passé à la maison avant récupérer son biberon dans le frigo. Tiré la veille, il ne peut rester que 24 heures au frigo.
Manuel, voyant Vincent pleurer, être énervé, crier, a dit : « c’est rare qu’il pleure »
J’ai fait une petite moue parce que ce n’est pas si rare…

Ma mère nous a rejoints chez les beaux-parents puis est passé chez nous pour participer au bain et observer que Vincent avait de la voix.

Soirée tranquille tous les trois. Les Experts et du repassage. Délire !

L'élégance du hérisson




Je voulais le lire depuis longtemps. Et puis, ma mère, qui ne me prête pas souvent des livres, n’ayant pas les mêmes goûts littéraires, m’a demandé si j’étais intéressé. J’ai sauté sur l’occasion pour le dévorer assez rapidement.
Il s‘agit d’un livre paru à la rentrée littéraire 2006 qui a eu le droit à un bouche à oreilles phénoménal, faisant de lui la meilleure vente de 2007.

L’histoire est assez simple. Une concierge dans un immeuble bourgeois parisien fait tout pour ne pas montrer son intelligence, sa culture, son érudition, auprès des autres, afin de ne pas avoir l’air d’être autre chose que ce qu’elle est. Elle nous fait partager ses observations, ses idées, ses remarques sur le monde, les gens, les apparences, etc.
D’un autre côté, une petite fille de l’immeuble, Paloma, 12 ans, écrit son journal en précisant qu’elle a décidé de mettre fin à ses jours dans les prochains mois. Elle écrit ses « pensées profondes ».
Les deux personnages vont finir par se rencontrer et se trouver.

Un style très clair, une écriture fine, précise, envoûtante. Les digressions philosophiques pourraient freiner un peu la lecture mais l’ensemble se tient et certains passages sont vraiment de tout beauté.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur son site http://muriel.barbery.net/