Boris Schreiber
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Extraits du Journal inédit
Index nominum
Index nominum du Journal de Boris Schreiber, période 1937-avril 1978. Présentation, Table générale et Précis.
Présentation
Boris Schreiber. Extraits d’un journal inédit (1938-1945). Présentation
1938
1938 ─ 28 août. Sept heures.
Tant pis ! Voilà le mot lâché ! Mais je ne sais plus quoi écrire. Il est tard : dix heures. C’est le titre que j’écrivis à sept. Pourquoi commencer un journal justement aujourd’hui ? Question idiote, car indéfinie…
1939
1939 ─ [Sans date, (1er janvier ?), Paris]
Quand je suis assis à ma table je rêve.
Ennui. Il fait ce soir aussi sale que les autres et j’ai envie de me saouler de musique ; oh ! Mais âpre, mais si violente que tout tressaille et se tordre de douceur...
1940
1940 ─ 1er janvier. Huit heures.
Qu’ai-je ? Je ne sais. J’essaye de tout pour ne pas penser à quelque chose et ça ne va pas. De tout ce vide, de tout cet ennui, je n’ai pas peur, non, mais je suis écrasé, complètement écrasé. Moi, je souffre naturellement ; c’est en moi ; mais au moins il me faut quelque chose qui soit extérieur, n’importe quoi, sur lequel, quand je sors d’un spectacle, à la fin d’une promenade, je puisse, par un semblant, m’appuyer. Mais moi, je n’ai rien...
1941
1941 ─ 1er janvier (deux heures quinze)
Hier soir ce fut très bien : restaurant, cinéma, cafés, promenades, joyeux, gaîté naturelle. Espoirs…
Viens de « commencer » [passage interrompu, repris le lendemain]...
1942
1942 ─ 9 janvier. Six heures (soir).
Mon petit journal : les jours sont. Au fond, je suis occupé toute la journée : le lycée, puis la Croix-Rouge et les cours à la machine. À la Croix-Rouge, j’ai fait connaissance « plus ample » avec l’une des jeunes filles, belle : ça restera comme ça, ou plus ? Dimanche dernier, la sortie fut épatante : une bonne marche, le déjeuner, puis de retour à Aubagne, dans le grand café de la ville où nous avons ri comme des fous...
1943
1943 ─ 6 janvier. Huit heures trente.
La fac a recommencé : les matins j’ai loupé mon premier cours : on demande les papiers en cours de route, p… Cet après-midi, j’ai décidé d’attendre Michèle : à la bibliothèque j’ai rencontré Marianne, lui ai rendu ses disques et fus tellement froid qu’elle ne comprenait pas. Puis, j’ai vu Michèle : elle s’est arrêtée, surprise. Avec une copine, elle devait aller au cinéma : naturellement elle dit quelque chose à la copine et vint avec moi...
1944
1944 ─ 11 février – Neuf heures (soir)
Demain, je touche mon congé : il y a six mois que je suis à l’OT. J’ai droit à huit jours. J’ai donc choisi Paris, et je pars demain matin, gratuitement (billet allemand) à Paris. J’irai chez ma « tante ». Et voilà ! J’y retourne donc, dans la Capitale, après quatre ans d’absence, et de longs, longs mois de nostalgie. Je reverrai tous ces quartiers, les gens, peut-être les copains, les profs (où sont-ils ? Que sont-ils devenus ?)...
1945
1945 (première partie) ─ 22 janvier. Douze heures (midi)
Depuis ces derniers temps, un tas d’évènements : ma mère est venue de Paris. Nous avons parlé longtemps de tout. Puis, je me suis fâché avec Agnès et l’ai frappée : à cause de cela, j’ai été exclu du journal. Enfin, les rapports entre Paulette et moi sont devenus plus étroits, mais n’ont pas encore abouti à l’acte. Je suis très content de ne plus être au journal : ce travail me rasait, et comme ça, je remonterai à Paris, avec ma mère...
Présentation
Boris Schreiber. Extraits d’un journal inédit (1945-1958). Présentation
1945
1945 (seconde partie) ─ 12 mars. Huit heures (soir). Mon Dieu, comme je suis écœuré ! Toute la journée, j’ai couru, pour trouver du travail dans un journal, et rien. Tous vous disent : laissez-nous votre adresse, on vous écrira. Même Schlumberger, que j’ai été voir. Très gentil, par ailleurs, mais c’est tout. Moi, moi, quémander ainsi...
1946
1946 ─ 15 janvier. Dix-neuf heures. Pourquoi nier l’horrible, le tragique ? Les fêtes se sont bien passées, avec Marcelle. Au bureau, elle a continué à avoir des histoires, et maintenant ─ aujourd’hui ─ le quitte, et va chercher un magasin. Nous avons fait mille projets d’avenir, tandis que ma mère vient tous les jours, à midi...
1947
1947 ─ 17 février. Rarement je suis resté aussi longtemps sans écrire mon journal : en fait, il ne s’est rien passé d’extraordinaire. Noël et Jour de l’An sont bien passés : avec le frère de Marcelle et ma mère. J’ai réussi le
certif
de Litt[érature] française, mais ne pus me présenter
hier
avant-hier
mercredi dernier en Morale-socio, car je suis grippé...
1948
1948 ─ 4 mars. Vingt-deux heures. Trois mois de silence. Une honte. Ne se passe-t-il rien ? Vite : reçu en Morale-Socio en novembre. À l’écrit de la session spéciale de février pour Logique et Philo géné. Refait à l’oral (Logique). Me représente en juin et espère passer. Aurai alors fini mes études...
1949
1949 ─ 6 janvier. Seize heures. Il fait presque nuit et la lampe est allumée sur ma table. Marcelle grippée, dort. Moi-même ai une trachéite. Tout à l’heure, ma mère va venir avec les médicaments. La nouvelle année commence par une épidémie de grippe. Elle a commencé aussi (étant donné que mon père est parti à Nice se reposer) par une crémaillère dans l’appartement de ma mère où étaient Marcelle et moi, son neveu, sa mère et son frère...
1950
1950 ─ 16 janvier. Nouvelle année. Aucun changement notable. Magasin qu’on va liquider (ça ne marche pas) et fac. Je me prépare pour février. Ma pièce avance un peu. Le magasin liquidé, restera la pompe. Mon père me payera tout et on se débrouillera, Marcelle et moi. Ai-je dit que j’ai rencontré Thomas, un soir sur les quais ?...
1951
1951 ─ 8 mai. Neuf heures. Plein succès. Mon manuscrit (toujours le même :
Le Chemin de ronde
) est refusé chez Gallimard. (Je n’ai ni style, ni inventions, ni rien.) Aucun talent. Je vais réécrire à Thomas, toujours à Londres, et dont je n’ai pas de nouvelles. On avait convenu, vers octobre, que je lui enverrai mon manuscrit corrigé dès que l’extrait de ce
Chemin de ronde
paraîtrait dans la revue
84
. Et toujours rien : la revue ne paraît même plus. Que faire ?...
1952
1952 ─ 31 janvier. Dix-neuf heures. Un mois d’année nouvelle et on en est déjà gavé ! Le concours que je prépare n’existe pas ! (Toujours cette saleté de...) Alors ? Vais tenter le C. A. Et puis ? Hermantier annote ma pièce...
1953
1953 ─ 17 janvier. Nouvelle année. Bonnes fêtes. Me suis reposé dix jours. En ce moment, à la maison pour grippe. Arland séduit par mon manuscrit, l’a envoyé à Gallimard qui refuse. Voilà. Et je suis dans ma trentième année...
1954
1954 ─ 13 janvier. Treize heures. Le Nouvel An s’est bien passé. Par hasard, avant-hier, ai relu mon journal de Toulon : envie de rire et de pleurer. Ai résolu de tenir mon journal ─ comme avant, avec détails et dialogues. Mais ne me sens aucun courage...
1955
1955 ─ 25 janvier. Suis-je un pauvre type ? Chaque jour je travaille d’arrache-pied pour mon concours : et, dans les devoirs, c’est moi, pour le moment, qui ai recueilli les plus mauvaises notes (en français et géographie). Je n’ai rien. Abruti. Si je rate le concours, que vais-je faire ?...
1956
1956 ─ 4 janvier. Nouvelle année. Tas de choses à raconter : d’abord, reviens d’Autriche où dès le deuxième jour, me suis ouvert le genou en skiant (tombé sur un rocher). Agrafe, et à un centimètre près, c’était le genou brisé.
D’où
: toutes petites promenades, clopin-clopant...
1957
1957 ─ 26 février. Vingt heures. Comme dit la chanson : « Qui sait ? Qui sait ? Qui sait ? » Évidemment si je n’écris rien sur ce journal, c’est que le rien ne s’écrit pas. Mais il y a une autre raison : vague superstition : l’éditeur en cours, semblant apprécier...
1958
1958 ─ 18 février. Dix-neuf heures cinquante. Sommes de retour depuis dix jours : magnifique séjour à Châtel après un voyage mouvementé en voiture sur des routes verglacées. Sommes tombés dans le fossé. À Châtel, avons fait des connaissances, entre autres avec un jeune couple dont la femme...
Présentation
Boris Schreiber. Extraits d’un journal inédit (1959-1968). Présentation
1959
1959 ─ 5 janvier. Quatorze heures. Mille choses agréables et cafardeuses. Ma mère a invité Marcelle et moi à passer cinq jours dans le meilleur hôtel de Trouville : ce fut très agréable. Ces plages et ce vent qui fouette au bord des vagues ! Puis les fêtes de Noël et du Nouvel an !...
1960
1960 ─ 1
er
janvier (deux heures-matin). On n’en sait rien. (C’est la réponse à ma question précédente, posée il y a plus de deux mois.) Oui, tout ce temps sans écrire, tout au moins ici. C’est que l’agrég continue, et je passe par des successions d’épreuves et de découragement. Livre avance...
1961
[X] 1961 ─ 4 janvier. Dix-neuf heures. Wimereux. Roman terminé. À Braunwald où nous avons passé douze jours. Ski, danses. Y ai fait connaissance, et même, dans remise à skis, un soir, tandis qu’on entendait l’orchestre… C’était avec une grande fille blonde, revue hier à Paris...
1962
1962 ─ 28 janvier. Midi trente. Mille choses : les fêtes se sont bien passées, Noël chez les Baudry, Nouvel An avec ma mère et celle de Marcelle, chez nous. Sorte – je crois – de réconciliation. Puis : sommes devenus propriétaires…
1963
1963 ─ 21 février. Quatorze heures. Sommes allés à Châtel. Ski, etc. Puis : Denoël ayant refusé mon deuxième manuscrit, m’a donc libéré. Comme convenu, Alain m’a envoyé le contrat et mon roman sort en septembre. Donc, soulagement…
1964
1964 ─ 21 février. Dordives. Seize heures. Déjeuner terminé : Alain et maman ont passé deux jours chez nous. On parle du prix Combat pour moi… La semaine dernière, Jacqueline Thomas allant à Rennes, Henri est venu ici deux jours. Longues promenades dans des « gâtines » sauvages des alentours…
1965
1965 ─ 8 mars. Dix-neuf heures. Paris. Une amie de M-C [,] Bella était là-bas, un soir au dîner (petite chambre de bonne au septième). Suis retourné pour voir l’amie (qui habite sur le même palier) et bien sûr…
1966
1966 ─ 14 janvier. Paris. Dix-sept heures. Donc, l’an neuf. Avec ma mère et Marcelle dix jours à Dordives qui furent épatants. Au réveillon, avec « paysans » de Nemours, ou presque, pittoresquement couleur locale. Bref, bien. Parents viennent d’arriver de Zürich…
1967
1967 ─ 1
er
janvier. Dix-sept heures trente. Dordives. Mon oncle de Lyon, Illioucha, est mort la semaine dernière. Nous étions ici, avec ma mère, et père à Nice quand un coup de téléphone le prévint et il le dit à ma mère. Le même jour nous arrivions à Lyon, le soir. Mon oncle était mort à midi…
1968
1968 ─ 21 janvier. Dordives. Dix-huit heures trente. Hier, réponse d’Alain : oui, bonne, où il dit que fais partie de sa « vie spirituelle » et que mon livre peut devenir une « montagne étonnante ! ». Ce matin, lui ai téléphoné : sa voix ! Cette voix, retenue, au comble de quelque chose. Comme s’il éprouvait pour moi un de ces attachements !...
Présentation
Boris Schreiber. Extraits d’un journal inédit (1969-1978). Présentation
1969
1969 ─ 6 janvier. Dordives. Dix-neuf heures. Allons ! Bonne année ! Qu’elle soit celle qui m’apporte enfin ce qu’il me faut. Tout fut comme prévu : réveillon luxueux, puis, les autres jours, soleil, promenades. Luce et moi partîmes avant-hier et parents aujourd’hui en avion (maman a eu crise de vésicule). À la piscine de Monte-Carlo ai fait diverses connaissances...
1970
1970 ─ 11 janvier. Dix-neuf heures. Paris. Dobropol. Sommes revenus. L’an débute bien : lettre de Nadeau – très gentille – me disant – dans le manuscrit qu’il me renvoie – de « retravailler » peut-être. Bref, sous le dehors amical, c’est un refus. Viens de plonger dans les premières pages de ce Journal de quelqu’un d’autre, et ça ne me plaît plus. Suis à bout. Sèchement à bout. Au bord, mais de je ne sais pas quoi…
1971
1971 ─2 janvier. Vingt heures. Monaco. Toilettes, luxe, ennui. Mais hier, téléphonant à Henri à Cabris : il m’apprend que mes poèmes sont acceptés dans revue
La Traversière
, et lui, Henri, va voir Grasset. Vague petit signe amical de l’année, qui par ailleurs coupe les routes en deux : froid terrible partout retarde départ...
1972
1972 ─11 janvier. Onze heures. Dordives. Hier, fini mon roman. Un de plus ! Tous ensemble, ils donnent quand même une vision « immense » et « intime » de la vie. Chacun, en détail… Douze heures quinze : série de coups de téléphone : … y participe [sic]...
1973
1973 ─9 janvier. Douze heures. Nuit. Paris. Oh ! Marre ! Assez ! Et de quoi ? De quelque chose, rien, innommable. Me regarde dans la glace : vieilli ! Je n’en peux plus ! De plus, et les uns et les autres parlent de mon style « raté », plus ou moins !...
1974
1974 ─14 janvier. Dix-sept heures. Café [,] Grande Jatte. Encore ce petit café, la Seine. Et ces conversations au zinc : l’âge, les courses de lévriers, etc. avec cet accent de Paris ! Ce matin : la concierge apporte une immense corbeille de fruits de chez Hédiard. De qui ? Belfond...
1975
1975 ─12 janvier. Treize heures. Dordives. Temps magnifique. Avec Luce, calmé. Oui. Cet amour entre nous… Et en effet, elle ressent, je le vois bien, mais peut-être vois-je trop de coïncidences là où il n’y en a pas ? Et puis, elle et moi…
1976
1976 ─2 janvier. Treize heures. Monte-Carlo. Avons réveillonné dans somptueuse salle Empire de l’hôtel. Bien. Mais hier, alerte pour papa. Et ce matin. Suite de la fatigue et des antibiotiques ? Mais ce courage de papa, pas mauvaise mine, et plaisantant, couché : tout à l’heure, nous étions allés le voir, dans nos peignoirs de bain, blancs. Maman dort mal...
1977
1977 ─ 1
er
janvier. Vingt-trois heures. Carlton. Voilà. Réveillon au Carlton : bien. Et maman très courageuse. Cet après-midi, sommes allés à Monte-Carlo : parents de Luce n’étaient jamais entrés à l’Hôtel de Paris. Avons regardé la même ambiance. Reprenant la voiture au parking, ai fixé la chambre où papa est mort. Tout cela sous pluie battante toute la journée...
1978
1978 ─ 4 janvier. Dix-huit heures trente. Café Bac. Comment puis-je être bien ? Gide écrit que – sans public, un génie meurt. Viens d’un « mercredi » de la NRF où je me suis proposé pour une note. Accepté par… Lambrichs. Oui : mon public ! Attends aussi note dans NRF. Attends tout !...
Œuvres d’imagination
Le Droit d’asile
, Paris, Denoël, 1957. Présentation et analyse par Colette Cazenobe en lecture.
Les Heures qui restent
, Paris, Denoël, 1958 (extraits en lecture)
La Rencontre des absents
, Paris, Calmann-Lévy, 1963 (Prix Combat)
L’Évangile selon Van Horn
, Paris, Belfond, 1971. Présentation et analyse par Colette Cazenobe en lecture.
Les Premiers jours de Pompéi
, Paris, Belfond, 1972. Présentation et analyse par Colette Cazenobe en lecture.
Le Cratère
, Paris, Grasset, 1975
Les Souterrains du soleil
, Paris, Grasset, 1977
L’Organeau
, Paris, Alésia. Collection Jean-Jacques Pauvert, 1982 (extraits en lecture)
La Descente au berceau
, Paris, Luneau Ascot Éditeurs, 1984 (lien vers le texte numérisé sur le site de Gallica)
La Traversée du dimanche
. T.1
L’Oiseau des profondeurs
, Paris, Luneau Ascot Éditeurs, 1987 (Prix Sainte-Beuve) (extraits en lecture)
Un silence d’environ une demi-heure
, Paris, Le Cherche Midi, Le Grand Livre du Mois, 1996 (extraits en lecture)
L’Excavatrice
, Paris, Le Cherche Midi, 2000
L’Excavatrice
, Paris, Gallimard, coll. Folio, 2001
La Douceur du sang
, Paris, Le Cherche Midi, 2003. Présentation et analyse par Colette Cazenobe en lecture.
La Douceur du sang
, Paris, Gallimard, coll. Folio, 2004
La Millième nuit
, Pin-Balma, Sables, 2005
Faux titre
, Paris, Le Cherche Midi, 2008. Présentation et analyse par Colette Cazenobe en lecture.
Œuvres personnelles
Le Lait de la nuit
, Paris, François Bourin, 1989
Le Lait de la nuit
, Paris, Gallimard, Folio, 1991 (extraits en lecture)
Le Tournesol déchiré
, Paris, François Bourin, 1991 (extraits en lecture)
Le Tournesol déchiré
, Paris, Gallimard, Folio, 1993 (extraits en lecture)
La Traversée du dimanche
, Paris, Fleuve noir, 1997
Un silence d’environ une demi-heure
, Paris, Gallimard, coll. Folio, 2 vol., tome I, 1998 (Prix Renaudot)(extraits en lecture)
Un silence d’environ une demi-heure
, Paris, Gallimard, coll. Folio, 2 vol., tome II, 1998 (Prix Renaudot)(extraits en lecture)
Hors-les-murs
, Paris, Le Cherche Midi, 1998
Hors-les-murs
, Paris, Gallimard, Folio, 2000